Un Café chez Misty

29 février 2008

Toi et moi

Enregistré dans : Les copains — MISTY @ 0:29

L’amitié

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs cœurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors, ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d’autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu’un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l’on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu’à mon tour je ne sois plus personne
S’il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J’oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors, peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois

C’est une jolie chanson de Françoise Hardy que je ne connaissais pas, je l’ai entendue à la radio, reprise par les Enfoirés. Elle date de 1965 … excellent cru !

Chaque mot est juste….

J’ai failli avoir un grand frère, il aurait eu deux ans de plus que moi et il m’a souvent manqué. Celui qui m’aurait tout appris, celui qui m’aurait protégée, celui qui aurait veillé sur moi. J’ai donc appris la vie seule … sur le tas. Et puis, la vie comme pour se rattraper m’en a donné un, toi.
Alors moi aussi, je suis venue chez toi et j’ai chauffé mon coeur à ton bois.

Aujourd’hui c’est ton tour, le feu de notre amitié est là pour te réchauffer.

Les épaules de ta petite soeur ne sont pas aussi fortes que les tiennes, mais elles sont bien là.

Bisous Didou.

15 février 2008

Lourd souvenir …

Enregistré dans : Réactions — MISTY @ 21:43

Ce blog n’avait pas à vocation de devenir un blog politique, mais j’ai de plus en plus de mal à me taire.

Il y a 32 ans, j’étais en vacances avec mes parents. J’avais donc 10 ans.

Sur la route des vacances, nous sommes passés non loin d’Oradour sur Glane. Je pense que beaucoup d’entre vous le connaissent. C’est un village dont les nazis ont exterminé sauvagement la quasi totalité de la population en représailles. 642 personnes, hommes, femmes et enfants, ont été tuées ce 10 juin 1944.

Dans ce village, tout est resté tel que les allemands l’ont laissé ce triste jour. Je me souviens que ma mère m’a dit, ça va être dur, mais tu dois voir ça pour ne jamais oublier. Alors nous sommes rentrés dans ce village et du haut de mes 10 ans, j’ai pris conscience de toute l’horreur de la guerre. Un village vide, détruit, des jouets cassés au sol,, des carcasses de voiture éventrées et rouillées, le bois brûlé et ce silence … je sais ce qu’est un silence de mort depuis.

Rien … il ne restait plus rien. Visite guidée bien sur, je me souviens des commentaires du guide, des détails, de l’horreur que j’ai ressenti en pensant à ces gens massacrés. Surtout en pensant aux enfants qui avaient le même âge que moi.

Même si ça partait d’une bonne intention, je ne sais pas pourquoi mes parents m’ont emmenée faire cette visite. Une chose est sure, ma mère a eu raison, je n’oublierai jamais ce jour.
Alors évidement, quand j’ai entendu la proposition de notre chef d’Etat, de confier à chaque enfant de CM2 la mémoire d’un enfant juif, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à cette visite.

Non, je refuse qu’un enfant de 10 ou 11 ans porte le souvenir d’une telle catastrophe.

Je refuse qu’un enfant ressente ce que j’ai ressenti le jour de la visite d’Oradour, ce sentiment d’injustice et même de culpabilité.

Je refuse qu’un enfant porte le poids d’une mort injuste, je refuse qu’il soit traumatisé pour s’être identifié à un petit enfant juif.

Mais d’où sort-il des idées aussi stupides ?

De plus, pourquoi uniquement les enfants juifs ? Et les petits Arméniens, et les petits Rwandais et les petits vietnamiens et tous les pauvres petits malheureux qui vivent sans leur parent, dehors, livrés aux mafia ou aux trafiquants d’enfants ? Qui ne sont pas encore morts, mais qui ne savent même pas s’ils seront encore vivants demain. Est ce à un enfant de 10 ans de supporter l’horreur du monde ?
A 10 ans, on est encore un enfant et on a le droit à l’insouciance.

Je suis ravie aujourd’hui et rassurée de ne pas être la seule à le penser et que des voix s’élèvent contre un tel projet.

13 février 2008

PARDON

Enregistré dans : Réactions — MISTY @ 18:52

“Nous présentons nos excuses pour les lois et les politiques des parlements et gouvernements successifs qui ont infligé une peine, une douleur et une perte profondes à nos compatriotes australiens.

Pour la douleur et les souffrances subies par ces générations volées, leurs descendants et leurs familles, nous demandons pardon.

Aux mères et pères, aux frères et soeurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon.

Et pour l’atteinte à la dignité et l’humiliation infligées à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon.

Les injustices du passé ne doivent jamais, jamais se reproduire.

Pour l’avenir, nous nous engageons, nous décidons que cette nouvelle page de l’histoire de notre grand continent peut maintenant être écrite.
Nous faisons aujourd’hui ce premier pas en reconnaissant le passé et en allant vers un avenir qui englobera tous les Australiens.”

Ces mots ont été prononcés par Kevin Rudd, Premier Ministre, au nom de l’Etat Australien.

C’était ce mercredi à Canberra devant le parlement. Un millier d’Aborigènes étaient rassemblés pour assister à ce moment historique. Ce discours a été retransmis dans les grandes villes de l’Australie sur des écrans géants pour que la foule puisse entendre ce message de réconciliation espéré depuis des années.

Les premiers ministres précédents avaient toujours refusé de demander pardon. Mr Kevin Rudd a évoqué le tord fait à la culture aborigène et à ses enfants.
Entre 1910 et 1970, des milliers d’entre eux, soit environ 1/3 des enfants, ont été retirés à leur famille afin de les assimiler et de leur voler leur héritage culturel.

Aujourd’hui, seulement 455.000 aborigènes vivent encore sur leur sol natal, 2% de la population australienne. Leur espérance de vie est de 17 ans inférieure à celle d’un australien non aborigène. Ils sont marginalisés et défavorisés.

J’espère qu’après un tel discours, Mr Kevin Rudd aura à cœur de mettre en application une véritable politique de réconciliation pour qu’au-delà des mots ce peuple puisse enfin retrouver sa place.

Il y a des évènements qui marquent une vie, je suis contente d’avoir été témoin de celui là, même de loin. La nature humaine me désespère souvent, mais aujourd’hui je suis heureuse de voir que certains hommes sont capables de faire bouger les choses.

Et si on se mettait à rêver ?

Rêver que le prochain président des Etats-Unis demande pardon au Peuple Indien.
Rêver que les atrocitées commises par l’armée américaine, ne soient plus considérées comme des victoires militaires, mais bien comme de la persécution ethnique.
Je pense entre autre, car la liste est longue, au massacre de Wounded Knee Creek où 106 hommes et 252 femmes et enfants ont été massacrés alors que les guerriers avaient déposé les armes et que ces gens s’étaient réunis autour du drapeau blanc, symbole de paix.

Relisez les mots de ce discours, au milieu du flot de mauvaises nouvelles, elles ne peuvent que redonner de l’espoir.

Et continuons d’espérer … à force, il y aura peut être un jour des K. Rudd qui oseront se lever pour demander pardon aux peuples persécutés.

Source : France2

10 février 2008

Gâteau aux prunes

Enregistré dans : Ma cuisine — MISTY @ 23:11

Il faut :

Des prunes … étonnant non ?

150 gr de beurre ramolli

150 gr de sucre

150 gr de farine

1/2 sachet de levure

3 oeufs

un peu de caramel liquide

Préchauffer le four thermostat 6 (180°).

Mettre UN PEU de caramel dans le fond d’un moule à manquer.

Mettre les prunes coupées en deux, face coupée vers le fond du moule.

Dans un saladier, bien mélanger le sucre et le beurre ramolli.

Séparer les blancs des jaunes. Mettre les jaunes dans le mélange sucre et beurre.

Mélanger la farine et la levure et verser dans le mélange sucre/beurre/jaunes.

Battre les blancs en neige et les ajouter en les soulevant pour ne pas les casser.

Verser la pâte obtenue sur les prunes et au besoin, l’étaler un peu.

Mettre au four pour 30 à 40 mn.

Laisser reposer quelques minutes avant de démouler. Mais ne pas trop attendre non plus car le caramel se solidifie autour du gâteau et le démoulage devient plus délicat. Attention … c’est chaud !

Balade à Paris

Enregistré dans : Patchwork et bouts de fil — MISTY @ 22:05

Belle journée hier à Paris. Je suis partie seule en balade, histoire de m’évader un peu de ma campagne et surtout trouver ce qui se fait rare ici, du tissu et du matériel.

Arrivée à Saint Lazare. Quelle horreur cette gare ! Elle est dans un état lamentable, on se croirait arrivé dans une ville en guerre, tellement elle est délabrée. J’ai pensé aux étrangers qui découvrent Paris en arrivant pas cette gare, mais quelle image ! C’est sale, partout …

Bref, un fois dehors, les filles m’avaient dit, “tu tournes à droite aussitôt et tu y es !”
Ouais … mais quand on sort à droite de la gare … moi je suis sortie à gauche.
Alors, j’ai cherché la rue de la pépinière pendant un petit moment et je suis revenue sur mes pas. J’ai longé la gare pour finir par trouver cette fichue rue et ce non moins fichu magasin pour acheter mon cercle à quilter.

Et alors là, je vois un grand car garé en double file. De loin je lis dessus “XV de France” !
Didiou !!! Mon sang n’a fait qu’un tour, les liftiers de l’hôtel prêts à bondir, le tapis et les cordons rouges, les motards … j’ai fait quouaaaa !! (à la façon de Coluche) les rugbymen … là … maintenant ???
J’ai traversé la route et j’ai fait comme bon nombre de passants, j’ai attendu. On a vu défiler tout un tas d’officiels, mais pas l’ombre d’un rugbyman.
Alors, l’heure passant, je me suis résolue à partir laissant derrière moi mes rêves de beaux mecs !

Je suis repartie vers Saint Lazare et direction Porte de la Chapelle pour trouver le marché Saint Pierre.
Les filles m’avaient dit, “tu descends à la station Abbesses mais surtout tu ne prends pas les escaliers”. Alors j’ai attendu l’ascenseur … c’était plein de monde (pensez donc … un samedi) et l’ascenseur n’arrivait pas.
Alors la Mistouille s’est dit, “pfffff, ce n’est pas un escalier qui va faire peur à une fille de la campagne… allez hop je prends l’escalier !”

Une, deux trois, douze, treize, trente, trente et un, cinquante deux, cent … j’ai arrêté de compter, parait qu’il y a entre 250 et 300 marches, sans palier de décompression.
Un gars plutôt sympa (dans le même état que moi) me servait de lièvre, à chaque virage il me disait, “je vois le jour !” On a fini par éclater de rire, ce qui ne nous aidait pas du tout.

Je suis arrivée en haut … si si si … les cuisses en béton armée, complètement tétanisée, la langue pendante, pratiquement à genoux, ça tombait bien j’étais devant une église !
Et là, une vision : un banc ! Je me suis jetée dessus pour reprendre mon souffle. aaaahhhhhhh !!!!

Bon ! Ben c’est pas tout ça, mais les filles m’avaient dit “vas chez Dreyfus, tu ne peux pas le louper, c’est un grand magasin qui fait un angle” … oui … mais où ? dans quelle rue ? Et de là où j’étais fallait prendre quelle direction ?
Alors j’ai suivi mon instinct, je suis descendue …. pour remonter (mes cuisses criant pitié !!!) et puis j’ai fini par demander mon chemin une gentille dame m’a dit “c’est par là”. Alors je suis allée par là … j’ai cherché et en levant le nez, j’ai fini par voir le magasin en question !

Alors ça, c’est un magasin de tissu ! Et devinez quoi … ??? 4 étages ! 4 escaliers ! Encore !!!!!!
J’ai pris mon courage à deux mains, je suis montée pour regarder tout le magasin … et le tissu patchwork était … au rez de chaussée …. juste à coté ……. d’un ascenseur ! Et oui, je vous dis … Bécassine …

Et puis j’ai regardé l’heure et mon plan de métro et j’ai cherché la station la plus proche : Anvers. Allez hop, les pieds en feu je suis repartie.

Les filles m’avaient dit “on se retrouve au 119 avenue Félix Faure”. Ni une ni deux, je descends à la station Félix Faure. Je lève le nez cherchant un numéro et je vois 1 … et 20 mètres plus loin 7 … c’est quoi le numéro déjà ? 119 ? Purée … j’suis pas au bout !

Et Mistouille a repris ses paquets, son casse croute et tout le basard et elle est partie à pied … au bout d’un quart d’heure de marche j’ai croisé … une station de métro …. tiens donc. Et puis une deuxième …. Arghhhhhh …. je n’en pouvais plus !

Et là, j’ai vu le 119 ! au pied de la station de métro … si si si …. j’étais descendue deux stations avant !

Je rentre, c’était une librairie. La dame très gentille, me dit “vous venez pour le café patchwork ? C’est au troisième étage !” Ah non … plus d’étage, plus de marche s’il vous plait. Mais oh ! bonheur, cette fois, j’ai vu l’ascenseur !

Et j’ai enfin retrouvé les copines, dont Pivoine et Nathalie ! Nous avons passé un excellent après midi à parler chiffon et bout de fil. J’ai appris plein de petites astuces et le temps a passé très vite … bien trop vite !

Il a fallu repartir. J’ai donc repris le métro en compagnie de Nathalie et nous nous sommes quittées à mi chemin. J’ai continué vers la gare. Je suis descendue à Saint Lazare et là devinez quoi ???

oui … tous les escalators étaient en panne, j’ai du reprendre les escaliers !

Je suis montée dans le train, rincée, épuisée mais ravie de ma journée !

Mes trésors :

Pour le patch :

Pour Marie :

Pour les petits :

Et maintenant …

Enregistré dans : Réactions — MISTY @ 11:33

… on fait comment pour convaincre les gens de voter ?

5 février 2008

c’est mardi-gras …

Enregistré dans : Non classé, Ma cuisine — MISTY @ 17:04

Il y a des dates qu’une maman doublée d’une nounou, ne peut pas se permettre d’oublier. La Chandeleur et Mardi-gras en font partie.

Alors voilà, j’ai préparé ma pâte à gaufres pour le goûter et il n’y a plus qu’à aller chercher les amateurs à l’école !

En attendant, ma recette préférée …

250 gr de farine
50 gr de sucre en poudre
1 pincée de sel
2 oeufs
50 gr de beurre fondu
25 cl de lait
25 cl de bière

Dans un saladier, mettre la farine, le sucre et le sel. Bien mélanger. Ensuite séparer les blancs des jaunes.
Incorporer les jaunes au mélange farine/sucre/sel. Commencer à mélanger, ajouter
le lait et le beurre au fur et à mesure.

Ajouter la bière et pour finir, les blancs montés en neige.

Voilà la pâte est prète, y a plus qu’à !

3 février 2008

une lumière s’est éteinte …

Enregistré dans : Réactions — MISTY @ 20:09


De nos jours, ce sont les « people » qui font le plus parler d’eux. Stars, sportifs, politiques, au moindre rhume, au moindre kilo en trop, et hop, c’est un article ou une couverture dans la presse…

Et puis il y a ceux que l’on oublie et qui finissent par s’éteindre dans la discrétion la plus totale.
Parmi eux, une femme est décédée le 21 janvier dernier, son nom était Marie Smith Jones.
Vous me direz … qui était elle ?
Elle était tout simplement la dernière Eyak… dernière représentante d’un peuple inuit. Grand Chef et grande militante des droits indigènes, elle était la dernière à faire survivre sa culture car aucun de ses 7 enfants n’a eu le droit d’apprendre sa langue, leur éducation ne se faisant qu’en anglais.
En héritage, elle nous lègue un dictionnaire, sur lequel elle a travaillé ces dernières années.

Le peuple Eyak s’est donc éteint et malheureusement ce ne sera pas le dernier.
Je n’opposerai pas les deux choses, car toutes les bonnes causes valent qu’on les défende et nous ne pouvons vivre qu’en harmonie avec toutes les espèces. Mais à l’heure où l’on se bat contre l’extinction de certaines espèces animales, je suis atterrée de voir qu’une culture puisse s’éteindre dans l’indifférence générale. Plus que la loi du plus fort, c’est l’évolution de notre monde qui est en cause. Que seront nous demain ? Parlerons nous tous la même langue ? Finirons nous par avoir tous, la même sous culture ?

Elle est partie en silence mais il y a des silences assourdissants.
Chef Marie Smith Jones

Sources : Magazine Marianne Février 08
Photo : M. Lester /ap/sipa

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