Belle journée hier à Paris. Je suis partie seule en balade, histoire de m’évader un peu de ma campagne et surtout trouver ce qui se fait rare ici, du tissu et du matériel.
Arrivée à Saint Lazare. Quelle horreur cette gare ! Elle est dans un état lamentable, on se croirait arrivé dans une ville en guerre, tellement elle est délabrée. J’ai pensé aux étrangers qui découvrent Paris en arrivant pas cette gare, mais quelle image ! C’est sale, partout …
Bref, un fois dehors, les filles m’avaient dit, “tu tournes à droite aussitôt et tu y es !”
Ouais … mais quand on sort à droite de la gare … moi je suis sortie à gauche.
Alors, j’ai cherché la rue de la pépinière pendant un petit moment et je suis revenue sur mes pas. J’ai longé la gare pour finir par trouver cette fichue rue et ce non moins fichu magasin pour acheter mon cercle à quilter.
Et alors là, je vois un grand car garé en double file. De loin je lis dessus “XV de France” !
Didiou !!! Mon sang n’a fait qu’un tour, les liftiers de l’hôtel prêts à bondir, le tapis et les cordons rouges, les motards … j’ai fait quouaaaa !! (à la façon de Coluche) les rugbymen … là … maintenant ???
J’ai traversé la route et j’ai fait comme bon nombre de passants, j’ai attendu. On a vu défiler tout un tas d’officiels, mais pas l’ombre d’un rugbyman.
Alors, l’heure passant, je me suis résolue à partir laissant derrière moi mes rêves de beaux mecs !
Je suis repartie vers Saint Lazare et direction Porte de la Chapelle pour trouver le marché Saint Pierre.
Les filles m’avaient dit, “tu descends à la station Abbesses mais surtout tu ne prends pas les escaliers”. Alors j’ai attendu l’ascenseur … c’était plein de monde (pensez donc … un samedi) et l’ascenseur n’arrivait pas.
Alors la Mistouille s’est dit, “pfffff, ce n’est pas un escalier qui va faire peur à une fille de la campagne… allez hop je prends l’escalier !”
Une, deux trois, douze, treize, trente, trente et un, cinquante deux, cent … j’ai arrêté de compter, parait qu’il y a entre 250 et 300 marches, sans palier de décompression.
Un gars plutôt sympa (dans le même état que moi) me servait de lièvre, à chaque virage il me disait, “je vois le jour !” On a fini par éclater de rire, ce qui ne nous aidait pas du tout.
Je suis arrivée en haut … si si si … les cuisses en béton armée, complètement tétanisée, la langue pendante, pratiquement à genoux, ça tombait bien j’étais devant une église !
Et là, une vision : un banc ! Je me suis jetée dessus pour reprendre mon souffle. aaaahhhhhhh !!!!
Bon ! Ben c’est pas tout ça, mais les filles m’avaient dit “vas chez Dreyfus, tu ne peux pas le louper, c’est un grand magasin qui fait un angle” … oui … mais où ? dans quelle rue ? Et de là où j’étais fallait prendre quelle direction ?
Alors j’ai suivi mon instinct, je suis descendue …. pour remonter (mes cuisses criant pitié !!!) et puis j’ai fini par demander mon chemin une gentille dame m’a dit “c’est par là”. Alors je suis allée par là … j’ai cherché et en levant le nez, j’ai fini par voir le magasin en question !
Alors ça, c’est un magasin de tissu ! Et devinez quoi … ??? 4 étages ! 4 escaliers ! Encore !!!!!!
J’ai pris mon courage à deux mains, je suis montée pour regarder tout le magasin … et le tissu patchwork était … au rez de chaussée …. juste à coté ……. d’un ascenseur ! Et oui, je vous dis … Bécassine …
Et puis j’ai regardé l’heure et mon plan de métro et j’ai cherché la station la plus proche : Anvers. Allez hop, les pieds en feu je suis repartie.
Les filles m’avaient dit “on se retrouve au 119 avenue Félix Faure”. Ni une ni deux, je descends à la station Félix Faure. Je lève le nez cherchant un numéro et je vois 1 … et 20 mètres plus loin 7 … c’est quoi le numéro déjà ? 119 ? Purée … j’suis pas au bout !
Et Mistouille a repris ses paquets, son casse croute et tout le basard et elle est partie à pied … au bout d’un quart d’heure de marche j’ai croisé … une station de métro …. tiens donc. Et puis une deuxième …. Arghhhhhh …. je n’en pouvais plus !
Et là, j’ai vu le 119 ! au pied de la station de métro … si si si …. j’étais descendue deux stations avant !
Je rentre, c’était une librairie. La dame très gentille, me dit “vous venez pour le café patchwork ? C’est au troisième étage !” Ah non … plus d’étage, plus de marche s’il vous plait. Mais oh ! bonheur, cette fois, j’ai vu l’ascenseur !
Et j’ai enfin retrouvé les copines, dont Pivoine et Nathalie ! Nous avons passé un excellent après midi à parler chiffon et bout de fil. J’ai appris plein de petites astuces et le temps a passé très vite … bien trop vite !
Il a fallu repartir. J’ai donc repris le métro en compagnie de Nathalie et nous nous sommes quittées à mi chemin. J’ai continué vers la gare. Je suis descendue à Saint Lazare et là devinez quoi ???
oui … tous les escalators étaient en panne, j’ai du reprendre les escaliers !
Je suis montée dans le train, rincée, épuisée mais ravie de ma journée !
Mes trésors :
Pour le patch :
Pour Marie :
Pour les petits :