une lumière s’est éteinte …
De nos jours, ce sont les « people » qui font le plus parler d’eux. Stars, sportifs, politiques, au moindre rhume, au moindre kilo en trop, et hop, c’est un article ou une couverture dans la presse…
Et puis il y a ceux que l’on oublie et qui finissent par s’éteindre dans la discrétion la plus totale.
Parmi eux, une femme est décédée le 21 janvier dernier, son nom était Marie Smith Jones.
Vous me direz … qui était elle ?
Elle était tout simplement la dernière Eyak… dernière représentante d’un peuple inuit. Grand Chef et grande militante des droits indigènes, elle était la dernière à faire survivre sa culture car aucun de ses 7 enfants n’a eu le droit d’apprendre sa langue, leur éducation ne se faisant qu’en anglais.
En héritage, elle nous lègue un dictionnaire, sur lequel elle a travaillé ces dernières années.
Le peuple Eyak s’est donc éteint et malheureusement ce ne sera pas le dernier.
Je n’opposerai pas les deux choses, car toutes les bonnes causes valent qu’on les défende et nous ne pouvons vivre qu’en harmonie avec toutes les espèces. Mais à l’heure où l’on se bat contre l’extinction de certaines espèces animales, je suis atterrée de voir qu’une culture puisse s’éteindre dans l’indifférence générale. Plus que la loi du plus fort, c’est l’évolution de notre monde qui est en cause. Que seront nous demain ? Parlerons nous tous la même langue ? Finirons nous par avoir tous, la même sous culture ?
Elle est partie en silence mais il y a des silences assourdissants.
Sources : Magazine Marianne Février 08
Photo : M. Lester /ap/sipa
Je partage ta colère. Je ne savais pas que le peuple Inuit n’avait pas le droit de transmettre sa culture, sa langue, son savoir ancestral ; c’est ignoble que de nos jours on puisse encore étouffer et anéantir une si vieille culture. J’avoue que je ne comprends pas un tel acharnement contre un peuple si démuni, qui ne pouvait pas se défendre et à mon avis ne pouvait déranger beaucoup les ambitions territoriales des autres. C’est plus que navrant.
Commentaire par CBA — 4 février 2008 @ 10:42
Je hais certains peuples…. responsables de la disparition de peuplades originelles, pour leur petit confort….
Mais quelle leçon peuvent ils tirer de cette histoire chargée d’actes lamentables ?
Aucune, si j’en crois l’histoire, car ils continuent à dépeupler vaillamment.
Comment est il possible que l’humanité ne condamne pas ce genre de catastrophe imbécile ?
Comment, au vingtième et unième siècle, peut on avoir l’esprit aussi étroit ?
Un peuple s’éteint, ce ne sera pas le dernier, dans l’indifférence totale des autres peuples….
BRAVO ! ! !
Commentaire par Did — 19 février 2008 @ 8:49