Adieu …
Je crois que je n’ai jamais su ce que c’était que d’être fan … J’aime certains artistes plus que d’autres mais je n’ai jamais eu le besoin de collectionner leurs disques ou leurs films. Je n’ai jamais voulu tout savoir sur eux, sur leur vie privée, pour moi c’était plutôt une marque de respect..
Mais il y a des artistes qui me touchent plus que d’autres. C’était et ce sera toujours le cas de Mr LUCIANO PAVAROTTI.
Chez nous, on écoutait assez peu de musique classique et on m’a nourri avec du Maxime Le Forestier, à grande dose de Beatles, et tous les grands chanteurs de l’époque. Et puis, j’ai développé mes propres goûts musicaux.
Je suis tombée un jour, complètement au hasard sur un concert retransmis à la télé. Un concert classique sur lequel j’aurais habituellement zapé.
Pourquoi ce jour là, est ce que j’ai continué d’écouter et de regarder ce concert ? Je ne connaissait pas le chanteur.
C’était un air de la Tosca de Puccini « E lucevan le stelle » et cette chanson m’a émue aux larmes. Je suis restée là … à écouter ce concert en me demandant à chaque nouvel interprète quand est ce que ce monsieur allait rechanter … Puis il revint avec un autre air de Puccini, Nessun dorma extrait de Turandot.
Je venais de découvrir Luciano Pavarotti. J’ai découvert cette voix mais aussi cette incroyable émotion qu’il savait si bien faire passer. De l’émotion, pas du mélo, pas d’excès, de l’émotion pure.
J’ai écouté par la suite d’autres œuvres lyriques avec d’autres artistes. Mais sans vraiment accrocher. Lui seul pouvait m’émouvoir. La Traviata, la Bohème, Tosca, Rigoletto, mais aussi ses chansons napolitaines. Grâce à lui j’ai appris à aimer l’art lyrique et le classique.
Je rêvais de m’offrir une place de concert pour aller l’écouter, malheureusement il avait fait ses adieux au public l’année dernière.
Aujourd’hui, il s’en est définitivement allé …
Le ciel luisait d’étoiles, la terre embaumait.
La porte du jardin craqua et un pas foula le sable.
Elle entra, épanouie,
Et me tomba dans les bras.
Ô doux baisers, tendres caresses,
Pendant que tremblant, je défaisais ses voiles !
Evanoui à jamais mon rêve d’amour …
L’heure s’est enfuie
Et je meurs sans espoir.
Et je n’ai jamais autant aimé la vie !
Traduction de « E lucevan le stelle » extrait de la Tosca de Puccini.